J'ai remarqué que ce problème revient assez souvent avec le SP.
Une autre race aussi est bien connue pour cela:
le Berger Blanc Suisse.
Hormis la race, tout chien peut développer des peurs.

Alors, bien sûr, tous ne sont pas peureux et ... heureusement !

Cela se travaille en douceur,
dès le plus jeune age:
c'est avant tout (s'il n'y a pas eu de "traumatisme" particulier) un problème de "socialisation":
elle ne concerne pas que les congénères et les différentes catégories d'humain;
mais aussi tout ce qui constitue l'environnement du chien, la ville et ses bruits etc...

Bien souvent,
les chiots qui sont nés et ont grandi dans un box d'élevage,
(ou le garage d'un particulier !) n'ont pas été confronté à ce genre de stimulations... hors entre 3 et 6 mois: les peurs se "cristallisent" et ils devient bien plus difficile de les travailler.

Il existe 2 types de travail des peurs, diamétralement opposé:

- la désensibilisation: qui va se faire graduellement, en augmentant la difficulté en fonction du seuil de tolérance du chien (à grand renfort de friandises, d'encouragement et de dédramatisation).
Un chien habituellement gourmand qui refuse une friandise traduit un degré important de stress: c'est un très bon indicateur à respecter (s'éloigner de la source de la peur par exemple etc...).
Seul un pro expérimenté peut vous montrer comment faire du "sur mesure" avec votre chien (observation des signaux qu'il envoie, à quel rythme progresser...)

- l'immersion: comme son nom l'indique, on confronte directement le chien avec l'objet de sa peur !
Les inconvénients de cette méthode:
Le but étant d'être suffisamment patient jusqu'à ce que le chien abaisse de lui même son niveau de stress...ça peut durer des heures ! Si on arrête avant: ça augmente encore le pb, et l'essai suivant risque d'être encore plus long ! sic

C'est aussi risqué avec un chien qui serait en panique totale:
perte du contrôle, risque de morsure grave car non contrôlée en situation extrême, risque cardiaque sur le chien etc...

Dans les deux cas:

- Seul un pro expérimenté peut vous montrer comment faire du "sur mesure" avec votre chien (observation des signaux qu'il envoie, à quel rythme progresser...)
- il est parfois utile de mettre le chien sous anxiolytique afin d'augmenter son seuil de tolérance et travailler plus efficacement, avec plus de sérénité.


Pour plus d'info,
voici le lien d'un article complémentaire:
http://sharpei-attitude.fr/immersion-desensibilisation/

Le seuil de tolérance
 
Tout chien est capable de mordre,
Vous savez déjà que ce n’est pas une question de race, de sexe, d’age …
 
Mais je le répète : tout chien, le votre, les miens peuvent mordre un jour !
Pourquoi ?
 
Comme nous, chaque chien a son propre seuil de tolérance à :
-          la douleur,
-          la frustration,
-          la colère,
-          la peur,
-          l’agacement,
-          la contrainte, etc…
 
 Bref toute chose qui, poussée à l’extrême, pourra le déclencher !
 
Pourquoi alors n’y a-t-il pas plus d’accident ?


La majorité des chiens que nous côtoyons ont acquis un seuil de tolérance élevé à tout ce qu’ils rencontrent quotidiennement.
C’est là que la socialisation du jeune chien est primordiale.
En d’autres termes,
Il faudrait pousser les stimulations à l’extrême, les plonger dans un environnement totalement inconnu d’eux pour obtenir une réaction agressive.
 
Le caractère va aussi majorer ou minorer le phénomène :
Un chien très placide aura un seuil bien plus élevé qu’un chien plutôt nerveux par exemple.

Les rares cas "extrêmes":
 
Malheureusement,
Certains auront eu une mauvaise expérience, pas forcément une maltraitance mais en tout cas un évènement qui les aura profondément traumatisé parce que inconnu et non géré par l’animal.
Ajoutez à cela une nature plutôt anxieuse et émotive,
Il faudra peu de chose pour « déclencher » un tel animal :
On dit alors qu’il a un seuil de tolérance très bas face à cette situation.
On arrive ainsi à des cas extrêmes où un simple regard suffit à déclencher une agression extrêmement violente.
 
On peut trouver de plus combiné a cela :
le chien se déclenche mais sa colère/peur ou frustration est telle qu’il ne contrôle pas sa morsure (même si sa mère le lui a appris étant chiot) qui devient destructrice.
 
Nous sommes ici en présence de chien qui deviennent « incontrôlable » tout simplement parce que les évènements du quotidiens sont pour eux des agressions permanentes et ils y répondent logiquement en fait.
Ils ne sont pas fous, mais leur construction mentale ne leur permet pas de réagir autrement.
Leur vie est un « enfer » sur terre puisqu’ils sont en permanence sur le qui vive des qu’une situation perturbante se profile à l’horizon.
Un travail de désensibilisation serait toujours possible, mais, très long, en milieu sécurisé et avec une attention 24/24h :
Qui peut se permettre de travailler ainsi ?

Encore un excellent article qui vous explique comment travailler certaines peurs (notamment celle des congénères)

et vous explique le changement qui s'effectue dans le mental et donc, le ressenti du chien :

http://www.magicclicker.ch/doggybag/regarde-regarde-ca/